Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/10

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ABO — 10 ABR chétif, §§ 194 et i96. 1564. Le garder de monter et de croître, qui est ce qu’on appelle abougrir, i.iéuault, Mais, rtist. m, 46.] Il Vieilli. Arrêter dans son développement (une plante). Il Remplacé par rabougrir. •ABOUGRISSEMENT [à-bou-grïs’-man ; en vers, —grise-. ..] s. m. [ÉTYM. Dérivé de abougrir, § 145. || Néolog.] Il État de ce qui est abougri.

  • ABOUQUEMENT [^à-bouk’-man ; en vers, —bou-ke—…]

s. m. [ÉTYM. Dérivé de abouquer, § 145. || 1635. monet, Invant. des deux long.] Il Action d’abouquer. "ABOUaUER [à-bou-ké] v. t r. [ÉTYM. Origine inconnue. || 1635. monet, Invant. des deux lang.] Il (Salines.) Ajouter du sel sur celui qu’on a mis à égoutter. {V. mulon.) ABOUT [à-bou] s. m. [ÉTYM. Subst. verbal de abouter, § 52. || (Au sens spécial de hypothèque.) 1279. Texte dans godef.] Il Extrémité d’une pièce de bois, de métal, préparée pour se joindre à une autre. | — de faîtière, ou arêtier, tuile de faîte. | Base du cylindre qui broie les chiffons, pour faire le papier.

  • ABOUTAGE [à-bou-taj’] s. m.

[ÉTYM. Dérivé de abouter, § 78. || Néolog.] Il (Marine.) Action de joindre par un nœud les bouts de deux cordages.

  • ABOUTEMENT [à-bout’-man ; en vers, —bou-te-…] s. m.

[ÉTYM. Dérivé de abouter, § 145. || (Au sens spécial de hypothèque.) 1276. Texte dans godef.] Il Action d’abouter ; résultat de cette action. ABOUTER [à-bou-té] v. tr. [ÉTYM. Composé de à et bout, §§ 194 et 196. || (Au sens spécial de assigner). 1247. Texte dans godef.] Il Joindre par le bout. Spécialt. (Blason.) Pièces aboutées, dont les bouts correspondent. ABOUTIR [à-bou-tïr] v. intr. [ÉTYM. Composé de à et bout, §§ 194 et 196.| ! 1539. r. est.] Il l" Vieilli. Former bout. — en pointe, vaugel. Q. —Curce, VII, 3. Arbre qui aboutit, qui pousse des bourgeons. Il 2 « Arriver par le bout. Ce sentier aboutit au grand chemin. Les deux lignes qui partiraient de leurs yeux pour — jusqu’à cet astre, la br. 16. Ces nerfs aboutissent tous au cerveau, Boss. Co7i7i. de Dieu, ii, 6. — dans, en [vieilli). Une petite rue qui aboutit dans la rue Saint-Denis, l’abbj ::de cuoisy, Mém. 7. Il Fig. Apprenez où doivent — vos desseins, fléch. Le Tcllier. (L’homme est) infiniment estimable en tant qu’il aboutit à l’éternité, B0S3. Sur la mort, préamb. Cela n’a abouti qu’à le perdre. || Absolt. Avoir une terminaison. L’accès a abouti. L’affaire aboutira. Ses projets ont abouti. ABOUTISSANT, ANTE [à-bou-ti —san, —sûnt’] adj. [ÉTYM. Adj. particip. de aboutir, § 47. || xvi^ s. Les tenans et aboutissans de chacun, tiievet, Cosmogr. univ. 465 a.] Il Qui aboutit à. Par une porte — aux champs, la f. Contes, Oraison. Substantivt. Masc. phcr. Les aboutissants, ce à quoi qqch aboutit. Les tenants et les — d’un champ. | Fig. Les tenants et — d’une affaire, tout ce à quoi elle tient et se rapporte. Les tenants et les — de cette affaire-là, mariv. Pays. parv. 1. "ABOUTISSEMENT [à-bou-tïs’-man ; en vers, —ti —se —…] s. m. [ÉTYM. Dérivé de aboutir, § 145. || 1539. Aboutissement de terres, R. est.] I. Action d’aboutir. L’— d’un abcès. II. Ce qui aboutit (à qqch). Spécialt. Pièce d’étoffe cousue au bout d’une autre pour l’allonger. AB OVO [âb’-ô-vô] loc. adv. [ÉTYM. Expression lat. : ab, dès, ovo, l’œuf. Peut-être allusion au vers d’Horace : Ab ovo usque ad mala citaret, Sat. I, ni, 6, ou à cet autre : Nec gemino beUum Trojanum orditur ab ovo. Ad Pisones, 147. || xviii" s. Malgré vous ab ovo recommence son conte, delii.le. Conversât. 1.] Il Dès l’oi’iglne. Reprendre les choses — . ABOYANT, ANTE [à-bwà-yan, —yânt’] adj. [ÉTYM. Adj. particip. de aboyer, § 53. || xvi « s. Aboyante chasse, RONs. Franciade, 2.] Il Qui aboie. Des chiens courants 1’— famiUe, eu. perrault, Contes, Grisdidis. 1. ABOYER [à-bwà-yé] V. intr. [ÉTYM. En anc. franc, abaier, ital. abbajare.cc qui fait suy poser un verbe du lat. pop. *abbadiâre, d’origine incertaiin qui paraît tenir à "badare, anc. franc, béer, bayer, avoir i bouche ouverte. Jusqu’au xvii « s. on dit abayeret aboyer Il 1" Donner de la voix. (Se dit du chien et de quelqu autres animaux du même genre.) Fidèle était à leurs pied aboyant, gémissant, B. DE ST-p. Paul et Virg. — à, conti après qqn. Quand avons-nous manqué d’— au larron ? r. Plaid, m, 3. I — à la lune, crier inutilement après qu (comme font les chiens qui aboient en voyant briller i lune). Il Fig. Crier fort. Nous avons de tous côtés des gensqu aboient après nous, mol. Scap. i, 5. Il 2° Vieilli. V. tr. — qqn. La plupart des chiens se conten (i tent de 1’ — , buff. Ile’risson. Il démêle un sot de cent pas, Li poursuit, l’aboie et le pille, deshoul. Apoth. de Gass. Fig Il voit l’envie — sa fortune, racan, Ps. 11. 2.’ABOYER [à-bvà-yé] v. intr. [ÉTYM. Anc. franc, abeer, composé de à et béer, forn primitive de bayer, §§ 192 et 196. {V. bayer.) Abaier, y lieu de abeer, date du xiV^ s. : Abaiant que aucuns secor lor venist, St Graal, dans godef. Confondu par erre, avec le précédent.] Il Vieilli. Aspirer à. Son fidèle amy, abboyant après U richesses, montaigne, i, 40. Qui n’abaye… Après l’or du Pr rou, RÉGNIER, Sat. 3. Ils n’abbayent à autre chose qu’à ot ouper toute la Germanie, mart. du bell.y, Mém. p. 4. — après une place, un emploi. 1. ABOYEUR [à-bvà-yeur] s. m. [ÉTYM. Dérivé de aboyer 1, § 112. || 1539. Abbayeur, r. est. Il Chien qui aboie. Là l’on voit la biche légère Loin du sai. quinaire —, rac. Poés. div. ode 3. || Fig. Famil. 1. Celi : ((ui crie après les gens. Ce critique n’est qu’un —. | 2. Pop. Celui qui fait le boniment pour attirer les spectateurs. 2. *ABOYEUR [à-bwà-yeur] s. m. [ÉTYM. Dérivé de aboyer 2. || xiiii^ s. Abaiere, dans GODEF.j Il Vieilli. Celui qui aspire à qqch. Un — de places. ABRACADABRA [à-brà-kà-dà-brà] s. m. [ÉTYM. Du grec ABPAGAAABPA, oii G, forme anciennde S, a été pris pour un c = : K ; mot qu’on croit form par les gnostiques de abraxas (F. ce mot) et de l’hébreu dâbâr, parole, §§ 5 et 277. || xvi « s. Ce beau mot abracadabra, pour guérir de la fiebvre, paré, xxv, 31.] Il Mot cabalistique auquel on attribuait une vertu mystérieuse.

ABRACADABRANT, ANTE [ à — brà — kà— dà — bran, — brânt’] adj. [ÉTYM. Dérivé de abracadabra, § 146. || Ne’olog.] Il Très famil. Plus que surprenant. •ABRAQUER [à-brà-ké] v. tr. [ÉTYM. Peut-être composé irrég. de à et bras, §§ 194’ 196 ; peut-être emprunté du provenç. abracar, m. s. § 11-Il 1783. ENCYCL. MÉTH.] Il (Marine.) Raidir à bras un cordage. ABRAS [à-brà] s. m. [ÉTYM. Composé de à et bras, § 201. || Néolog.] Il Garniture en fer du manche d’un marteau de forge. "ABRASION [à-brà-zyon ; en vers, —zi-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté, d’après un type’abrasio, § 249, dusupin abrasum, de abradere, enlever en raclant. || 1751. ENCYCL.) 111° Action d’enlever, en grattant, la superficie de qqch. L’— du tartre, de la partie cariée d’une dent. Il 2 » Ulcération superficielle qui fait tomber des parcelles de certains tissus. — de la muqueuse intestinale. ABRAXAS [à-brak’-sâs’] s. m. [ÉTYM. Mot grec, àêpa^àç ou àSpaaa^, §§ 5 et 277, formé de lettres dont les valeurs numériques additionneldonnentletotalde 365(p=100, cr=200, ? =G0, p= : ^. aaa= 3).] Il 1° Mot conventionnel par lequel le gnostique Ba ?  ! lide exprimait l’ensemble des 365 manifestations succer sives qu’il attribuait au Dieu suprême. Il 2o Pierre gravée portant le mot mystique abraxas ou quelque autre symbole du culte gnostique. ABRÉGÉ [à-bré-jé] s. m. [ÉTYM. Subst. particip. de abréger, § 45. || 1348. Abrégié, dans VARiN, Arch. adm. de Reims, n, 1177. | I. Il 1" Représentation en petit de qqch. Cet — de l’univers, Rome, GODE AU, Ih/mnes, 3, Ste Cécile. La naine, un — des merveilles des cieux, MOL. Mis. ii, 4.