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LOGIQUE SUBJECTIVE.

jugements de cette famille ; car plus une chose est concrète, plus elle offre de rapports que l’on peut formuler sous de pareils jugements.

Dans les jugements de la première forme, le sujet ou l’individuel I était regardé comme la chose principale et à laquelle le prédicat ou le qualitatif semblait seulement adhérer. Dans la deuxième, au contraire, c’est le prédicat ou le général G qui devient le plus important, tandis que le sujet parait seulement lui être inhérent, comme on peut le voir dans ces exemples :

Le bonheur humain…
L’homme est mortel.
Toute matière est pesante.
Toutes choses sont périssables.
Certaines formes de la matière
sont élastiques, etc.

Dans ce dernier jugement nous disons que l’élasticité est une propriété qui convient plus ou moins à toutes choses, mais plus particulièrement à quelques-unes. Le sujet a donc perdu le caractère purement individuel qu’il avait dans la forme précédente, pour devenir général et changer pour ainsi dire de rôle avec le prédicat, qui, précédemment, avait seul fonction d’exprimer une notion générale vis-à-vis de son sujet exprimant une chose in-