Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/405

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mesmes effectz, et vous supplie tres humblement de croyre qu’il ne tiendra point à moy que les choses promises ne passent à vostre contentement. Le dict sr de Villeroy nous a beaucoup servy pour l’execution, et vous suplions le nous renvoyer bien tost. Je l’ay prié vous faire entendre combien il importe à vostre service de gratifier monsr le Prince de ce dont nous vous avons cy-devant supplié. Il peult infiniment pour l’establissement de la paix és provinces de delà ; et aprés y avoir donné l’acheminement necessaire, il n’y a rien en ce monde que je desire tant que de vous aller baiser les mains, et que cependant vous veuillés honorer de vos commandemens et de vos bonnes graces celuy qui ne vit que pour estre

Vostre tres humble et tres obeissant sujet et serviteur,


HENRY.



[1581. — mars.] — IIme.

Orig. autographe. – Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, lettre n° 29. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À LA ROYNE, MERE DU ROY MONSEIGNEUR.

Madame, Le plus grand souhait que je face en ce monde est de ne revoir jamais le mal qui s’est passé, lequel j’ay tousjours tasché d’eviter par tous moyens, et vous supplie tres humblement, Madame, ne me rendre sy malheureux de croire qu’il soit venu de moy ny de conseil que j’aye. Mais quoy, soit que nous mettons peine, monsieur vostre filz et moy, de remettre toutes choses en bon estat, à quoy l’on peult beaucoup par delà, rendant aux sujetz du Roy, d’une commune main, le bien qu’ilz esperent d’une bonne paix. Monsr de Villeroy vous dira de quel pied nous marchons ; et m’asseuraut que le croyrés plus tost que ceux qui font courir les mensonges, je vous supplieray tres humblement, Madame, considerer, en ce temps de caresme, ce que vous a dit un abbé de la part de

Vostre tres humble et tres obeissant sujet,

serviteur et filz,


HENRY.