- HENRI IN. 159 sa presence est tres necessairê pour mon service, qu’il n'ayt mis lin à un allaire qu’il a par devant vous. Amenes avec vous le courrier, qui se garda bien de venir prendre congé de moy, de peur que je luy com- mandasse ce qu’il auroit à laire. Icy on mange les meilleurs melons du monde. J’y arrivay hier de bonne heure, et il y fait tres beau. A Dieu, mon compere. Ce samedy à midy, xx]° aoust, à Blois. ` » ‘ ÀHENRY.` ` [1599. ] — is Aoûr'. . _ — Orig. autographe. — Archives de M. de la Force. . Imprimé, — Mémoires de la Force, publiés par M. le marquis ms LA Gamers, t. I, p. ’31A. ` [A MONSR DE LA FORCE.]- Monsl' de la Perce ; Vous sçauréstoutes nouvelles parle president du Pont ; c’est ce qui fera ma lettre plus courte. Il vous declarera mon intention sur le restablissement de lareligion catholique en Bearn. Je, trouve fort mauvais que yceulx de monconseil y apportent telles langueurs, puisque par vousje leur avois faict entendre ma volonté. Lesievesques sien sont plaincts à moy ; vous mc `ferés service tres agreable d’y mettre lin à ce coup, en sorte queije n’en oye plus parler. Ces retardemens prejudicient à mes afiaires et au bien de ceulx qui y apportent les dillicultez, s’ils le savoient recognoistre. Quoy que soit, je veux estre obeî, sans rien retrancher de 'mon edict. S’il s’y trouve quelque article qui merite relormation, il en faudra douce- ment conferer avec le temps. Ne faites faulte de vous gouverner en ce sujet selon que vous dira le president du Pont, auquel j’ay com- mandé me revenir trouver dans trois mois pour me servir par deçà. A son retour, je m’attends d'estre informé de l’estat de mon pays, et . particulierement du succés de cest ali’ai re. Sur ce, je prie Dieu, Mons' de la Force, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Ce xx11j° aoust, à Blois. ' ~ j HENRY.
