Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/181

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I l60 LETTRES. MISSIVES I - — l599. —<— 28 AOÉT. . Cop. — Biblioth. de M. Monmerqué, Ms. intitule Lettres à l'amba.ssadcur du Levant. _, [AiM. BBÉVES.] ‘ Mons" de’Breves, le vous ay escript ma volonté sur la poursuicte que vous aves entreprise contre le Sigale, prevoyant ce qui est advenu, qui est qu’elle soit inutile et ne serviroit que de l’aigrir davantage contre mes subjects, lesquels, comme je ne suis encore assez fort par la mer pour les proteger et conserver ainsy qu’il convient, il faut assister et secourir par industrie et autres meilleurs moyens qui nous restent. .l'ay appris, depuis mes dernieres, escriptes le xx111j° du mois de juillet, pa1 les vostres du XXVIIIE de may, x1i° et XVIe de juin, ce que aves advance et ce qui est passe ; de quoy je tfaugure ny espere peu meilleur succes que j'ay faict ducommencement. De sorte que ç’a i plustost este la honte de mon service que reparer le dommage des attentats commis au desadvantage de ma baniere par le dict Sigale. Bevenes donc, comme je vous ay commande, et receves Cocquerel pour recevoir et executer mes commandemens, suivant les lettres que je vous ay escriptes ; car je veux estre obeî et servy suivant mes inten- tions, et tant de dilations dont vous aves usé sur vostre retour, depuis . avoir receu mes premiers commandemens, me donnent occasionde croire que d’autres occasions vous arrestent par delà, que celles qui concernent le bien de mon service. En quoy l’envoy du dict Cocquerel par deçà en vostre place, duquel une de vos lettres fait mention, me contirmetousjours davantage. Car c’est tout le contraire de tout ce que je i vous ay, escript et ordonne ; mais je veux croire que vous aurés change diadvis, si vous aves receu toutes celles que je vous ay escriptes sur ce i subject devant qu’il‘soit party, de quoy je seray esclaircy par vos pre- mieres. Quoy attendant, jen’adjousteray autre chose à la Presente : priant Dieu, Monsî de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Blois, le XXVII]`? jour d’aoust 1599. i HENRY.