Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/347

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322 J LETTRÉS MISSIVES - [1600.] — 1 1 oc*ro1iaE.¢-II‘“°. Orig. autographe. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9128, fol. (1 verso. h i [A LA MARQUISE DE VERNEUIL.] Mon cher cœur, J"estois party si matin pour aller recognoistre les passages que je vous ay mande, que cela n1`a retardé jusques à ceste heure lecontentement de sçavoir de vos nouvelles, ayant treuvé à _ mon retour vostre laquais arrivé. J’ay' baisé mille loisvostre lettre, puisque ce ne pouvoit estre vous. Ne cloubtés pas que e ne vous treuve fort à dire ; nous sommes trop bien ensemble pour qu'il puisse estre autrement. Je le vous monstreray bien ~par mon prompt retour. En mon voyage nous n’avons pas seulement veu la neige, car nous en avons esté couverts trois heures durant, d’aussy espaisse qu’elle est en France en janvier. Et descendus à la vallée, ce n’a esté que pluye. Ces messieurs qui venoient de l’Aiguebelette disent bien que le chemin que nous avons lait anuit est et plus haut et plus mauvais. ' Certes, en toutes les Alpes il n’y en a pasiun pire. Je pars demain, et espere vendredy estre_ si prés de vous, que je vous sommeray de la `promesse que me feistes en partant, si j’arrivois sans bagage. C’est trop causépourestre mouillé commeje suis. Bonsoir le cœur, le cœur ` à moy ; je te baise et rebaise un million de fois. Ce x_]° d’octobre. ` [ 1600. — xl ; ocroisais. I Imprimé`. — OEconomi_cs royales, [édit. orig. t. I, ` chap. 9B. - [A M. DE BOSNY.] [ y Mon Cousin, Je ne hastepas tant lesgens que vous. S’ils veulent se contenter de trois sepmaines, jesuis d’advis que nous les leur ac- ‘ cordions, mais non passer oultre, comme voudroient ceulx qui s'en meslent avec vous. Par tant`, faites—les resouldre et m’advertissés de leur response, car si ma presence ou mes lettres vous sont necessaires PO1lI‘ certifier vostre opinion, vous n’en manquerés pas.•Je ne vous