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DE HENRI IV.


cardinal Aldobrandin, legatà Florence, pour faire mes espousailles, ' fa aussy chargé de passer jusques vers moy, pour s’entremettre de la paix ; mais je croy que je pourray estre de retour avant qu’il arrive` icy, ou je fentendray ; et me proposant la raison, je faccepteray vo- lontiers. Mais il faudra qu'elle soit bien complete pour ce qui esj ; du bien et de l’honneur, ou il est bien raisonnableque la peine que j’y i ay prise soit comptée pour quelque chose. De ce qui en succedera vous i en serés adverty. Cependant je desire que vous faciès part de ces nou- velles ià ceux de ma cour de parlement et à mes autres principaux serviteurs de la province. Remettant le surplus de ce que j’am ay à vous dire à la creance de .ce porteur, je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en- sa saincte garde. A Chambery, le xx° octobre 1600 ‘._ `, HENRY. A . _ A i roncar. i [ 1600. 22 0CTOBP1E.`— Ir°. I Crig. autographe. — Arch. des alfaires étrangères. Correspondance politique, Mss. Florence, jvol. II. ` y Copie transmise par M. Mignet. ‘ ‘ A LA ROYNE MA FEMME. ‘ . Ma femme, .C*est_ avec une extresme desplaisir qu’il faille que le contentement que je recepvoir de vostre presence` me soit retardé par les. preparatifs que faict le duc de Savoye de venir se- courir MOHI1l1€ll&D.'C,€St encores une addition aux aultres subjects qu’il m’a donnez de ne l’aimer gueres ; si il a le courage de venir, je _ luipaieray toutes ces debtes en un coup. Je ne seray point accusé . que la beauté de ce pays, ny la plaisance qu’il y a en la demeure, m’y arreste : la seule loy du debvoir force celle d’amour. Sur `ceste verité, je finiray, vous baisant un million de fois. Ce xx1J° octobre. i l Cette lettre est datée de 1601 dans fouvrage d'où nous fextrayons : ce qui est une CPPCUT Il'l3l'lll‘CSlI€. - N _ i LETTRES DE HENIU IV-. — V. I [I2