Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/356

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DEHENBI IV. 331 blable ; et l’ay faict reform er selon icelluy, pour soulager mon peuple, _ — horsmis en ce qui touche la garnison de Sommieres, que jly ay laissée, puisque aussy bien elle est tousjours payée ailleurs, Jly ay aussy comprins les estats et appointemens, quoique le dict pays n’y ayt con- senty par lepassé que par force ; et sçay bien.qu’es années precedentes l'on atousjours employé es estatsles garnisons de Montpellier et Aiguesmortes avec les appointemens de ceulx qui y servent, et que _ le payement s’en est pris sur une creue de seize solz qui se leve sur . le sel. Je suis encores resolu de faire le mesme, et en auray bonne souvenance pour y pourveoir en `l’estat de_ la dicte année prochaine, comme en semblable, des garnisons des villes de la Religion pretendue _ reformée, quisseront payées comme elles ont accoustumé dlestre, ainsy que le seront aussy les compagnies corses, qui—_sont en ceste armée. Et quant aux mortes-payes qui sont dans les places de fron - tiere, dont vous craignés qulil arrive du mal par faulte de les payer, je vous diray qu’ayant esté ordonné de faire toucher au trésorier de monespargne des deniers des gabelles de Languedoc, la somme .de quinze cens trente-trois mil 'livres pour les. nouveaux officiers des L dictes gabelles de Languedoc, comprises’cinq cens mille pour les in- tendans, conseillers et receveurs generaulx d’icelles, aprés qu’ils auront faict apparoir de leur reception, et aucun d’eulx n’ayant encores sa- — tisfaict à cette condition, ceste somme demeurera en fonds au dict tresorier de fespargne, sur laquelle j'ay resolu de faire fournir quatre cens mille, _ pour le manquemeiit de fonds que vous me mandés qui se trouvera en la creue destinée pour le payement desdictes mortes- payes. En quoy _i'ay suivy vostre advis et le desir que vous avéslmonstré avoir par la lettre du dict s' de Villeroy, que cettepartie fust fournie des deniers des dictes gabelles, pour vous oster fapprebension que vous aviés, ‘qu"il ne mesadvint de mes places par faulte de ceste provision. Je trouve bon que ladame de Lors face compagnie à ma cousine la duchesse de‘Vantadour, vostre fille, quand elle ira saluer la Ptoyne ma lemme, et luy ay, en vostre 'consideration, volontiers accordé le don de lods etventes dont `vous m'avés escript pour elle'. —~ . `- luz.