306 LETTRES, MISSIVES _ consequence prejudiciable à mes allaires. Si non, faictes que le dict oflice U luy soit delivré en payant finance moderée, et je leray depescher aprés un brevet de la dicte moderation sur l’advis que vous m’en donnerés. Nous devons veiller autant et plus diligemment que jamais sur les actions des lactieux de la religion pretendue reformée, alnn de ren- verser leurs artifices, avec lesquels ils s’eÈl’orcent d’esmouvoir et trou- bler mes bons et fidelles subjects de la dicte religion pour s’en pre- valoir en leurs desseings. Tentends que le s"de la Trimouille ne parle plus de me venir trouver, comme il vous avoit promis. Nous voyons aussy que le duc de Bouillon s’estudie plus par sa conduiote V à justifier ses actions qula recliercher et meriterma bonne grace, et n'avons aucunes nouvelles de celuy que nous sçavons estre passé par Auvergne pour l’aller trouver. D’ailleurs, nous avons advis qu’il' se lait des menées et practiques dans aucunes provinces en faveur du dict duc, et encore que je rfadjouste foy entierement aux advis qui m’en sont donn_ez, _j’estime que nous ferons tres bien d’establir et auctoriser des hommes aux provinces plus esloignées, qui soyent ‘ capables et propres pour s’opposer aux dictes menées en esclaircissant et informant mes dicts subjects de la sincerité de mes intentions à leur repos et conservation, comme peut faireau dict pays de Langue- doc le dict Boucault ; au moyen de quoyje vous prie l'assister en ceste occasion et me donner advis de ce que vous en aurés faict : priant Dieu, 111011 Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le xuf jour d’octobre iôoli. _
' DE NEUFVILLE. l60l1. —— 13 ocToBnE. — lime. Imprimé. — OEcon0mies royales, édit. orig. t. II, chap. A5. [A M. DE BOSNY.] Mon Cousin, Depuis mon aultre lettre escripte, _j'ay 1 eceu la vostre par Arnault, avec le translat des articles pour le commerce, que vous
