Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et la ville qu’elle protège, le magnifique panorama qu’elle embellit encore et qu’elle couronne, qu’on se demande, en la contemplant, comment Le Puy-Notre-Dame a pu exister sans elle. Et cependant, jusqu’au 8 décembre 1854, date de la proclamation du dogme de l’Immaculée-Conception et de l’arrivée à la cime du rocher de la première pierre du piédestal, il n’y avait, sur le sommet de Corneille, qu’une enceinte circulaire délabrée, formée par un mur d’environ deux mètres d’élévation, débris informe d’une sorte de vedette, d’où il était facile de signaler un incendie. Au milieu de ces ruines battues par tous les vents, s’agitait une girouette placée là, il y a une trentaine d’années, par les soins de la Société d’agriculture.

« Ce rocher, dit M. Bertrand, d’après Arnaud, est formé de brèches volcaniques. Il recouvre le gypse et le calcaire d’eau douce ; il repose immédiatement sur des sables jaunâtres. » Faujas de Saint-Fond dit qu’il est entièrement composé de laves poreuses, de fragments de basalte, de gros noyaux de quartz, de granit, de nœuds de pierre calcaire ordinairement altérée, avec quelques portions de spath calcaire sain et intact.

Il affecte la forme d’un mur de cent trente-deux mètres d’élévation et d’une épaisseur variable, qui court du nord au midi, puis du midi s’incline vers l’est, et protège la ville échelonnée à ses pieds contre les vents du nord et du nord-ouest.