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dont les noms se rattachent à l’histoire d’Hautecombe : Célestin IV et Nicolas III.

Un des plus anciens auteurs qui ait décrit l’intérieur de l’église d’Hautecombe, le docteur Cabias, publiait, en 1623, les lignes suivantes :

« Hautecombe, qui a été le berceau et la mère nourrice de deux souverains pontifes, ainsi qu’on le voit dans leurs chroniques, où particulièrement l’on a inséré ces vers latins rithmiques :

Gaude domus Alha-Cumbæ
Prolem nutristi ecclesiæ
Antistitem magnum quartum
Cælestinum ac Facundum.

« Et ailleurs cette inscription :

Alta-Cumba.
sabaudiæ. natum. genuisti. sapientæ
Nicolaum. tertium. Pontificem. magnum
atque. generosum[1]. »

Tous les auteurs faisaient descendre le premier de ces papes de la famille Castiglione, de Milan, et lui donnaient pour parents Jean Castiglione et Cassandre Cribelli, sœur d’Urbain III. Della Chiesa, dans sa Corona reale[2], vint jeter des doutes à cet égard. Se fondant sur ce que, en 1190, un seigneur de Montluel, ayant juridiction sur le château de Châtillon, en Chautagne, et nommé Jean, avait donné à l’abbave d’Hautecombe de nonbreuses terres situées en Chautagne, — ce qui, pour le dire en passant, n’est établi par aucune autre preuve que l’assertion de cet écrivain,

  1. Cabias, Vertus merveilleuses des Bains d’Aix en Savoye ; Lyon, 1623. Ouvrage rare, réimprimé à Lyon en 1688, et à Annecy en 1702.
  2. Corona reale di Savoia, t. I. p. 40 ; Cuneo, 1655.