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au comte de Saint-Laurent, ministre d’État, à Turin, la lettre suivante, que nous reproduisons littéralement, sans aucune correction, comme preuve que tout avait décliné à l’unisson dans notre abbaye : « Monsieur,

« J’ay l’honneur de vous prié de vouloir avoir la bonté de jetter les yeux deseu le mémoire que notre procureur aura l’honneur de vous présenté ; par lequel vous verre, Monsieur, les raisons qui ont engagé le Roy de nous renvoier à votre excellence pour le bien, et l’utilité de l’abbaye royale d’Hautecombe ; c’est que M. Bonnaud intendant général nous ayant remis par un acte, tous les revenus de l’abbaye pour la faire rebâtir solidement, en conformité de l’intention de Sa Majesté, nous vous supplions très respectueusement de vouloir sous la main de vôtre protection afin que nous puissions avoir de Sa Majesté un acte authentique, et signé par elle, afin que l’on nous facent pas dificulté de payer les revenus que nous possédons tant en France qu’en Savoye, disant qu’ils ne reconnoissent point la session que Mr  nôtre intendant général a fait : si elle n’est signié par nôtre Roy, j’espère que vôtre excellence, juge que ce soit l’avantage du Roy et de l’abbaye : nous aurons le bonheur doptenir nôtre demande n’ayant aucun autre désir que de suivres vos ordres. Je vous prie de me faire la grâce daccepter les lavarets que dom Marthod est chargé davoir l’honneur de vous remettre, et d’estre persuadé du très profond respect avec lequel, j’ay l’honneur destïre Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur fr. L. de Sonnaz pr.

A Hautecombe
ce 16 9bre 1742[1].

  1. Archives de Cour, Abbazie, t. II.