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joignirent les anciens religieux qui voulurent se soumettre à leur règle[1], et, l’année suivante, la nouvelle communauté se composait de quatorze Pères. En comptant les frères convers et les domestiques, le monastère renfermait environ trente personnes ayant à leur tête le Père Marie-Archange Dumont, avec le titre de prieur, qu’il conserve encore aujourd’hui.

Toute trace de l’ancien régime et toute confusion avaient dès lors disparu pour ne laisser à Hautecombe qu’une communauté homogène dont aucun vieux levain ne devait énerver l’essor.

Voici quelles sont les principales prescriptions de son règlement : les religieux se lèvent à trois heures, sauf les jours de Pâques, de Pentecôte, de la fête du Saint-Sacrement, de la fête de Saint-Bernard et de l’Immaculée-Conception, où le lever a lieu à deux heures.

Ils font toujours maigre, excepté les dimanches et fêtes chômées, en dehors du temps du Carême et de l’Avent. Outre les jours de jeûne imposés par l’Église à tous les fidèles, ils en ont un certain nombre indiqués par leurs statuts.

Ils gardent le silence constamment, excepté le dimanche pendant une demi-heure après le dîner, et cela, en dehors de l’Avent et du Carême, où le silence est absolu.

Le travail des mains n’est pas rigoureusement prescrit ; cependant, ils vaquent aux travaux manuels tous les soirs, les matinées étant en général employées aux offices, à l’étude et à la lecture spirituelle.

Ils sont soumis à la juridiction et à la visite du cardinal

  1. Ils furent au nombre de quatre : Dom Félix Prassone, l’ancien abbé ; dom Alphonse Angleys, dom Maurice Usannaz et un frère convers.