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Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/396

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Te voilà donc délivrée des périls et des soucis de cette vilaine guerre, et tu as enfin trouvé un asile sûr. Non ! je ne puis te dire, chère et tendre amie, ce que j’ai ressenti lorsqu’après un si long intervalle, j’ai revu tes charmants petits caractères. J’ai failli, dans l’excès de mon impatience, déchirer cette lettre si chère et trop solidement cachetée. D’abord, j’ai lu et relu, sans savoir pour cela davantage ce que tu me disais, jusqu’à ce qu’enfin devenue plus tranquille, j’ai appris avec ravissement que ton frère chéri, mon bien-aimé Hypolite, se porte bien, et que je le reverrai bientôt. Ainsi, aucune de mes lettres ne t’est parvenue ? Ah ! chère Adelgonde ! ton amie a été bien malade, très malade, mais à présent il n’en est plus question, quoique mon mal fût tellement incompréhensible, même pour moi, qu’à présent encore je frémis en y pensant ; et