Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/316

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

méditoit un arrêt sans reproche.
Ciel, daigne m’instruire, et me dis
Lequel chante le mieux de Silvandre ou d’Atis,
S’écrioit-il. L’echo de proche en proche,
Cent fois répete, Atis. Atis chante le mieux !
Dit le berger surpris. Les echos de redire,
Le mieux, le mieux, le mieux. C’est assez, dit Titire ;
Ce suffrage est victorieux.
Il retourne au hameau. ça, dit-il, je puis rendre
Entre nos deux rivaux un jugement certain.
Atis chante mieux que Silvandre ;
Tout le dit d’une voix dans le vallon prochain.
Nous décidons ainsi, crédules que nous sommes
Que d’echos comptés pour des hommes !