Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/101

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de la cheminée était sillonné de pipes ; la commode était chargée de chiffons, de cravates et de gants. Le désordre de cette chambre attestait un esprit distingué et paresseux qui n’avait pas trop de temps pour étudier, pour rêver à sa fenêtre ou pour vivre.

— Ah ! pensait Rosine, comme je serais heureuse de mettre ici tout à sa place !

Edmond La Roche, tout inquiet qu’il fût, ne se lassait pas d’admirer la jeune fille.

— Que vous êtes jolie ! je ne saurais vous dire combien je suis heureux de vous voir si près de moi ! Ces beaux cheveux ondés, comme il me serait doux de les dénouer !

Disant cela, le jeune homme dénoua adroitement le chapeau de Rosine. Elle leva les yeux et le regarda tendrement. Ce regard trop doux troubla violemment Edmond La Roche ; il oublia