Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/103

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tressaillir son cœur, on s’élève jusqu’au divin sentiment. Le jeune homme ressentait pour Rosine plus d’amour que de passion ; il songeait qu’il lui serait plus doux de la protéger que de la perdre.

Rosine, se détachant de la cheminée, s’était tournée vers la porte d’entrée sans perdre de vue la porte du cabinet.

— Cependant, pensa Edmond La Roche, comme elle l’a dit dans sa sainte ignorance, l’amour seul peut la sauver. Avec un autre, c’est une fille perdue, avec moi…

— Je m’en vais, dit Rosine.

La porte du cabinet s’ouvrit brusquement. Une jeune dame, fort élégamment vêtue, vint droit à Rosine.

Celle-ci s’arrêta.

— Ô mon Dieu ! je suis perdue ! murmura-t-elle.