Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/105

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— Pourtant je suis plus jolie, pensa-t-elle.

— Vous ne comprenez pas du tout, car je suis la sœur d’Edmond.

— Sa sœur ! vous êtes sa sœur ?

Rosine se jeta tout éperdue dans les bras de la nouvelle venue, soit parce qu’elle était la sœur de celui qu’elle aimait, soit parce qu’elle n’était pas sa maîtresse.

— Oui, je suis sa sœur, et vous voyez que j’ai raison de veiller sur lui. Ne vous offensez pas. Vous êtes une noble fille qui courez à votre perte ; c’est moi qui vous sauverai, et non Edmond, qui se perdrait avec vous. Je vais vous emmener dans mon coupé ; je suis bien sûre que mon mari m’approuvera. Je ne sais pas encore ce que vous ferez chez moi ; mais, soyez tranquille, vous n’y serez pas une servante ; j’imagine que vous savez coudre, lire, jouer avec les enfants ;