Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/107

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d’hui. Encore, si tu ne m’avais fait que des sermons ! Mais je te pardonne, car Rosine est une fille plus digne d’habiter sous ton toit que sous le mien.

Il embrassa sa sœur, pressa encore la main de Rosine et rentra sans les conduire, craignant d’être en spectacle pour les étudiants de l’hôtel.

Il alla ouvrir sa fenêtre pour voir encore Rosine ; quand elle monta dans le coupé, il s’imagina qu’elle lèverait la tête comme par dernier signe d’adieu ; mais elle se blottit dans son coin sans oser faire un mouvement.

Dès que la voiture s’éloigna, il ressentit cette vague tristesse qui nous saisit quand nous voyons partir pour un long voyage une personne aimée. Il dînait toutes les semaines une ou deux fois chez sa sœur ; il pensa d’abord à y aller ce jour-là ; mais il fut retenu par une autre compagne