Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/108

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d’aventure ; car il ne vivait pas en anachorète ; depuis six semaines il avait une maîtresse fort connue dans le pays latin sous le nom de la Folie Amoureuse.

La sœur d’Edmond veillait sur lui avec la sollicitude d’une mère. N’ayant pu le décider à habiter chez elle, rue Laffitte, elle venait de temps en temps le surprendre le matin, sous prétexte qu’elle passait dans le voisinage. Elle avait épousé un banquier très-célèbre à la Bourse et à l’Opéra, — M. Bergeret. — Déjà quelques-unes des aventures de M. Bergeret avaient éveillé la curiosité des conteurs de chroniques. C’était un homme aimable, sans esprit, mais ne manquant ni d’entrain ni de bonnes façons. Ce jour-là, il avait dit à sa femme qu’il serait retenu fort tard par les caprices du trois pour cent.

Madame Bergeret fit dîner Rosine avec elle et