Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

elle trompée d’un étage ? — Peut-être ne savait-elle plus où elle allait ?

Sonnera-t-elle ? Elle est blanche comme si elle se fût métamorphosée en statue. Elle lève la main pour saisir le pied de cerf, — car l’étudiant, qui était chasseur, avait mis ce trophée à sa porte pour effrayer les créanciers. — Mais la pâle Rosine ne sonnera pas. Un éclat de rire vient briser son cœur. Edmond La Roche ne l’attend pas : une femme est venue avant elle.

Et il rit avec celle-ci sans s’inquiéter de celle-là qui pleure à sa porte.

Rosine a reconnu la voix de la Folie Amoureuse. Elle redescend en toute hâte ; elle va cacher dans son lit sa pudeur un instant insultée par sa passion et sa révolte contre cette vertu toujours défaillante et toujours préservée.

Elle ferme chastement ses bras sur son sein