Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/177

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— Non. On m’attend.

Edmond La Roche ressaisit la main de Rosine avec un mouvement de jalousie.

— Si vous vous en allez, j’irai vous veiller chez vous.

— Je demeure trop loin.

— Je ne pourrai plus vivre sans vous.

— Je reviendrai. Je vous en prie, passez dans votre cabinet, et laissez-moi m’habiller.

Disant ces mots, Rosine détachait ses mains et essayait de renouer sa chevelure, dont les ondes rebelles noyaient ses blanches épaules. Elle s’était animée ; la couleur de la vie revenait sur ses joues : elle était plus belle que jamais.

— Non, reprit l’étudiant d’un air décidé. Il ne sera pas dit que vous serez venue ici trois fois sans que je vous aie emprisonnée dans mes bras. Je me ferai plutôt mettre au violon.