Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/202

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« Je me suis toute-a-l’heure endormie la plume a la main. Était ce le sommeil ? était ce déjà la mort ? car la mort doit avoir aussi des rêves.

« Voici ce que j’ai vu : nouz étions seul, vous et moi. Vous, c’était moi ; moi, cétait vous. On nous avait ouvert la porte du paradis. Ah ! que cétait beau ! Moi qui nai jamais vu que les payzages de la barière Saint-Jaques et de l’Odéon, j’étais toutte éblouie de tant de lumière et tant de roses. Et les belles fontaines de marbre ! et les baux arbres couverts de fleurs, de fruis et d’oisaux bleus et rouges. Toutacoup vou m’avez ambrassé, on ma ouver une autre porte, et je me suis réveillé dans l’enfer. »

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« Cet égale, je défiie une pauvre fille, si elle est belle, de faire un pas dans Paris sans trébucher. À force de vertu, elle mourra de fain ! »

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