Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/37

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ou préside au banquet de Lazare. C’est la misère de Satan.

— Et quand on songe, dit tout à coup la mère, que si Rosine…

Le père, malgré ses craintes et ses angoisses, repoussa avec une douleur sauvage les coupables espérances de sa femme.

— Jamais ! jamais ! dit-il en agitant les bras ; il y a encore dans mes mains assez de force pour protéger toute ma famille contre la faim, le froid et le déshonneur !

Rosine, qui de son cabinet entendait tout, respira, s’agenouilla et remercia Dieu d’avoir si bien inspiré son père.

— Hélas ! dit la mère, je sais bien qu’à force de travail tu nous sauverais ; mais tu mourras à la peine.