Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/97

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— Oh ! oh ! pensa Edmond La Roche en regardant la porte de son cabinet. Voilà un jour de noces qui se présente mal.

— C’est Dieu qui m’a conduite, poursuivit Rosine en rougissant. — N’est-ce pas, monsieur, que vous me sauverez ? car je vous aime, vous.

Disant ces mots, elle baissa la tête et essuya ses larmes.

Edmond La Roche lui prit la main, la regarda avec admiration, et, avec l’accent d’un cœur profondément ému, il lui dit :

— Vous voulez que je vous sauve ? C’est bien : je vous aimerai.

Un silence suivit ces paroles. Rosine porta la main à son cœur comme pour empêcher l’étudiant d’entendre qu’il battait fort.

— Voyez, reprit le jeune homme, voilà notre