Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/34

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comme l’âne croit au fouet. Maintenant je vais vous présenter mon personnel.

Ici un coup de vent assez violent secoua les chambranles, et les volets de l’inn, qui était une maison isolée. Cela fit une espèce de long murmure céleste. L’orateur attendit un moment, puis reprit le dessus.

— Interruption. Soit. Parle, aquilon. Gentlemen, je ne me fâche pas. Le vent est loquace, comme tous les solitaires. Personne ne lui tient compagnie là-haut. Alors il bavarde. Je reprends mon fil. Vous contemplez ici des artistes associés. Nous sommes quatre. A lupo principium. Je commence par mon ami qui est un loup. Il ne s’en cache pas. Voyez-le. Il est instruit, grave et sagace. La providence a probablement eu un moment l’idée d’en faire un docteur d’université ; mais il faut pour cela être un peu bête ; et il ne l’est pas. J’ajoute qu’il est sans préjugés et point aristocrate. Il cause dans l’occasion avec une chienne, lui qui aurait droit à une louve. Ses dauphins, s’il en a eu, mêlent