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LES FOULES DE LOURDES

veiller de très près, personne dans la therapeutique ne s’en est occupé, depuis plus de vingt ans, qu’elle est étendue sur un lit ; et, à l’exception de quelques mystiques, tous ignorent Marie-Julie Jahenny, de la Fraudais !

Il en eût été de même pour Louise Lateau, si, au lieu de résider en Belgique, elle avait demeuré en France.

Pour en revenir à de Rudder, les os de sa jambe sont conservés à l’Université de Louvain, mais des moulages en cuivre ont été concédés à Lourdes où l’on peut les voir, au bureau de la clinique médicale, sur le bureau du Dr Boissarie.

Telle est, en peu de mots, l’histoire du sanctuaire de Oostakker-lez-Gand.

Celui qui fut instauré dans le faubourg de Féri Keuï, à Constantinople, s’explique aisément pour peu que l’on se rappelle combien, depuis des siècles et malgré les efforts de l’Islam, l’hyperdulie s’est maintenue fougueuse et continue, chez les catholiques et chez les schismatiques du Levant.

C’est en Orient qu’est né le culte de la Vierge. D’après une très ancienne tradition mentionnée par le cardinal de Vitry et par les Bollandistes et que l’on retrouve dans les révélations de Marie d’Agréda, saint Pierre aurait fondé, du vivant même de la Vierge, un oratoire en son honneur dans la ville d’Antarados. Ce sanctuaire aurait été