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LES FOULES DE LOURDES

ainsi qu’aucun de nos services divins ne le saurait faire.

Toutes les messes arméniennes, maronites, syriaques, débutent par une oraison qui lui est personnellement adressée, au bas de l’autel, par le prêtre, avant qu’il ne commence le Confiteor ; — le Sacrifice s’accomplit sous sa tutelle ; — dans le rite copte, l’on encense son image, pendant les saints mystères ; quant au rite chaldéen, onze fois par jour, il prône sa miséricorde et ses grandeurs.

La place qu’ElIe occupe dans les offices du Levant est, on le voit, beaucoup plus considérable que dans les nôtres ; sans compter encore l’habitude établie dans les temples de déposer son image, entourée de fleurs, sur l’autel, et après les encensements et les chants des Litanies, de bénir le peuple, avec.

La Vierge est donc adulée et aimée dans ces contrées dont Elle est du reste originaire, plus que partout ailleurs et l’on comprend qu’Elle affectionne ces populations qui furent, en somme, ses premières confidentes, ses plus anciennes amies.

Il est, dès lors, tout naturel qu’Elle les ait admises à participer aux grâces qu’Elle distribuait aux fidèles de l’Occident ; et si elle a choisi, pour dispensaire de ses bienfaits, Constantinople, c’est peut-être parce que la renommée de ses miracles pouvait, de là, mieux se répandre dans l’Asie voi-