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VOYAGES

à Ghazzah, ou Gaza, et que le nombre des morts, en un seul jour, y avait dépassé le chiffre de mille. Or, je retournai à Emèse, et trouvai que l’épidémie y était ; le jour de mon arrivée il y mourut trois cents personnes environ. Je partis pour Damas, et y entrai un jeudi ; ses habitants venaient de jeûner pendant trois jours ; le vendredi, ils se dirigèrent vers la mosquée des pieds, comme nous l’avons raconté dans notre premier livre ou voyage (cf. t. I, p. 226 à 229). Dieu allégea pour eux la maladie ; le nombre des morts, à Damas, avait atteint deux mille quatre cents dans un jour. Enfin je me rendis à ’Adjloûn, puis à Jérusalem ; je vis que la peste avait alors cessé dans cette dernière ville. J’y trouvai son prédicateur ’Izz eddîn, fils de Djamâ’ah, fils de l’oncle paternel d’Izz eddîn, grand juge au Caire. C’est un homme de mérite et très-généreux ; ses honoraires, comme prédicateur, sont de mille drachmes par mois.


ANECDOTE.

Le prédicateur ’Izz eddîn donna un jour un festin, au-