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D’IBN BATOUTAH.

Si tu étais venu près du feu de la vraie religion, du côté de la montagne, tu aurais pris ce qui t’aurait plu, en fait de science et en fait de lumière.

« Le poëte, après avoir parlé des vaisseaux et de leur trajet, consacre à la description de la montagne les vers suivants, les plus beaux que l’on ait jamais faits :

Jusqu’à ce que les navires eussent touché la montagne des deux victoires, celle dont le rang est vénéré, celle qui est renommée entre toutes les montagnes.

Sa hauteur est superbe ; elle est revêtue d’un manteau noir, dont le collet non boutonne est formé par les nuages.

Les étoiles couronnent au soir son sommet ; elles tournent autour de l’atmosphère et ressemblent à des dinârs d’or.

Souvent elles le caressent, au moyen de l’excédant de leurs boucles de cheveux, entraîné sur ses deux tempes.