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VOYAGES

[texte arabe]

plie de neige. J’avais vu dans mes voyages des chemins difficiles, ainsi que beaucoup de neige, à Bokhâra, à Samarkand, dans le Khorâçân et les pays des Turcs ; mais je n’avais pas connu de route plus scabreuse que celle d’Oumm Djonaïbah. La nuit qui précède la fête des sacrifices, nous atteignîmes Dâr Althama’ ; j’y restai le jour de la fête, et partis le lendemain.

Enfin j’entrai dans la capitale Fez, résidence de notre maître le commandant des fidèles (que Dieu l’assiste !) ; je baisai sa main auguste, j’eus le bonheur de voir son visage béni, et je demeurai sous la protection de ses bienfaits, après un très-long voyage. Que le Dieu très-haut le récompense pour les nombreuses faveurs qu’il m’a accordées et pour ses grâces généreuses ! Que le Très-Haut prolonge ses jours et réjouisse les musulmans par la longue durée de son existence !

Ici finit le récit du voyage intitulé : Cadeau fait aux observateurs, traitant des curiosités offertes par les villes, et des merveilles rencontrées dans les voyages. La rédaction en a été terminée le 3 de dhoû’l hiddjah de l’année 756 de l’hégire