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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

homme a son jardin séparé, et sa maison au milieu de ce jardin. Le tout est entouré d’une enceinte de planches, et le chemin passe à travers les jardins. Lorsqu’il arrive à l’enclos d’un verger, on voit en ce lieu des degrés de bois par lesquels on monte, et d’autres, à l’aide desquels on descend dans le verger voisin. Cela continue ainsi l’espace de deux mois de marche. Personne ne voyage dans ce pays avec une monture, et il n’y a de chevaux que chez le sultan. Le principal véhicule des habitants est un palanquin porté sur les épaules d’esclaves ou de mercenaires ; ceux qui ne montent pas dans un palanquin, quels qu’ils soient, marchent à pied. Les gens qui ont des bagages ou du mobilier, soit ballots de marchandises ou autre chose, louent des hommes qui portent cela sur leur dos. Tu verras en ce pays-là un marchand accompagné de cent individus, plus ou moins, portant ses denrées. Dans la main de chacun, il y a un bâton grossier, terminé à son extrémité inférieure par une pointe en fer, et à l’extrémité supérieure par un crochet