gina, jetant son ouvrage et se levant. — Comment, te voilà, Ekdal !
hedwige — Déjà rentré, papa !
hialmar, ôtant son chapeau. — Tout le monde doit être parti, à l’heure qu’il est.
hedwige. — De si bonne heure ?
hialmar. — Mais oui, puisque c’était un dîner.
gina. — Laisse-moi t’aider.
hedwige. — Et moi aussi.
hedwige. — Y avait-il beaucoup de monde, papa ?
hialmar. — Oh, non ! nous étions de douze à quatorze personnes à table.
gina. — Et tu as pu leur parler à tous ?
hialmar. — Oui, quelques mots. Mais il y avait Grégoire, qui s’est emparé de moi.
gina. — Grégoire est-il toujours aussi laid ?
hialmar. — Il n’est pas bien beau, c’est vrai. Mon père n’est pas encore rentré ?
hedwige. — Si ; grand-père s’est enfermé pour écrire.
hialmar. — Il n’a rien dit ?
gina. — Non ; qu’aurait-il dit ?
hialmar. — Il n’a pas raconté que ?… Il me