XI.
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Prop. 34.
Du changement
ſon de l’orbite.
De la recherche du mouvement des nœuds, M. Newton paſſe à
la détermination des changemens que ſubit l’inclinaiſon de l’orbite dans l’inclinai
de la Lune. Cet examen eſt néceſſairement lié avec le premier,
& eſt tout auſſi indiſpenſable, puiſque la connoiffance de la latitude de la Lune dépend également de ces deux élémens. En employant, comme nous l’avons vû tout-à-l’heure pour. le mouvement
des nœuds, celle des deux parties de la force perturbatrice du Soleif
qui n’agit pas dans le plan de l’orbite de la Lune, M. Newton parvient facilement à meſurer le changement horaire qu’éprouve
l’inclinaiſon de l’orbite de la Lune, & ce changement, lorſque l’on
ſuppoſe l’orbite circulaire, ſe trouve en diminuant premiérement
le mouvement horaire des nœuds, lequel eſt de 33 « 10 »
33¹ 12
(les nœuds étant dans les quadratures & la Lune dans les fyfigies) naifon.
dans la raiſon du ſinus de l’inclinaiſon de l’orbite de la Lune au
rayon, & en prenant enſuite une quantité qui ſoit au nombre
donné par cette opération comme le produit du ſinus de la diſtance
de la Lune à la quadrature voiline, par le ſinus de la diſtance du
Soleil au neud & par le ſinus de la diſtance de la Lune au nœud, eſt
au cube du rayon. Ce changement horaire de l’obliquité de l’écliptique de la Lune n’eſt calculé que dans la ſuppoſition que ſon orbite ſoit circulaire, mais ſi l’on veut qu’il convienne à l’orbite elliptique que M. Newton a tiré de la force perturbatrice du Soleil
fans égard à l’excentricité, il faut le diminuer de.
Variation ho
raire de l’ineliX I I.
Prop. 35
Maniere d’pour un tems
Après avoir déterminé ainſi le changement horaire de l’inclinaiſon de l’orbite de la Lune, M. Newton employant la même mé— voir l’inclinaiſon
thode & les mêmes ſuppoſitions par laquelle il avoit trouvé le lieu donné.
vrai du nœud dans un inſtant quelconque propoſé, parvient à dé
terminer l’inclinaiſon de l’orbite pour un moment quelconque.
Voici le réſultat de ſon calcul,
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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE