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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

quent l’aire totale GCKF ſera comme la ſomme de toutes les Fig. 4. forces EL imprimées à la Lune pendant tout le temps ſ, & par conſéquent comme la vîteſſe que toutes ces forces ont produite, c’eſt-à-dire, comme l’accélération de la deſcription de l’aire CTP, ou comme l’incrément du moment.

La force par laquelle la Lune peut faire ſa révolution autour de la terre, ſuppoſée en repos, à la diſtance TP, dans le temps périodique CADB de 27 jours, , feroit qu’un corps en tombant pendant le temps CT parcoureroit la longueur CT, & acquéreroit en même temps une vîteſſe égale à celle de la Lune dans ſon orbe ; ce qui eſt clair par le Cor. 9. de la Prop. 4. Liv. i. Or comme la perpendiculaire Kd abbaiſſée ſur TP eſt la troiſiéme partie de EL, & la moitié de TP ou de ML dans les octans, la force EL dans les octans, où elle eſt la plus grande, ſurpaſſera la force ML dans la raiſon de 3 à 2, ainſi elle ſera à la force par laquelle la Lune peut tourner autour de la terre en repos, dans ſon temps périodique, comme à ou 11915, & dans le temps CT elle devroit produire une vîteſſe qui ſeroit la partie de la vîteſſe de la Lune, & pendant le temps CPA elle devroit produire une vîteſſe qui ſeroit plus grande dans la raiſon de CA à CT ou TP.

Que la plus grande force EL dans les octans ſoit repréſentée par l’aire égale au rectangle . La vîteſſe que la plus grande force peut produire dans un temps quelconque CP ſera à la vîteſſe que la plus petite force entiére EL peut produire dans le même temps, comme le rectangle à l’aire KCGF : & les vîteſſes produites pendant le temps total CPA ſeront entr’elles comme le rectangle & le triangle TCG, ou comme l’arc d’un quart de cercle CA & ſon rayon TP. Donc la vîteſſe à la fin du temps total ſera la partie de la vîteſſe de la Lune. Si l’on ajoute, & ſi l’on ôte de cette vîteſſe de la Lune, qui eſt proportionnelle à l’incrément médiocre de l’aire, la moitié de cette derniére vîteſſe, & qu’on