Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/120

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bon se presser, quand la vie n’aboutit plus nulle part.

Tiens, le chalet de bois du « Bazar » a sa porte ouverte… Depuis Pâques, le tenancier, un vieillard, s’est installé là avec les deux fillettes de son fils mobilisé.

La triste promeneuse s’arrête un instant au long de la toile, tendue verticalement pour protéger l’étalage contre le souffle humide du vent.

Cela est instinctif. Elle fait halte dans cet endroit parce que rien ne la sollicite de se rendre ailleurs. Mais des voix lui parviennent. On cause de l’autre côté de la toile ; on cause sans précaution contre les oreilles indiscrètes. Est-ce que la plage n’est pas déserte par ce temps de chien. Elle reconnaît la voix du vieux « patron du bazar ».

— Voyons, monsieur Martial, il faut vous faire une raison. Votre fiancée vous refuse maintenant ; c’est dur, je le reconnais, c’est dur ! Mais enfin, mieux vaut qu’elle ait réfléchi avant qu’après.

Un autre organe répond :