Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/141

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route. Donc, ne vous montrez pas, ne faites pas de bruit.

All right ! le conseil est droit. C’est entendu.

Je m’installe devant les provisions copieuses que cet excellent homme m’a montées, afin de faciliter ma tâche.

Est-ce l’émotion ? Je sens une faim canine. Mon estomac a totalement perdu la mémoire de mon souper d’hier soir.

Tandis que mes mâchoires travaillent assidûment, mes oreilles curieuses se tendent à tous les bruits, et mon esprit cherche à en déduire ce qui se passe en dehors de la chambre où je suis reclus.

Je perçois le choc des lourdes bottes sur le plancher, le cliquetis des sabres accrochés aux patères, le bruissement des verres, des assiettes.

Bon, les deutsches mangent.

Ils mangent longtemps. Puis des chaises sont remuées, les bottes martèlent de nouveau le plancher. Il m’est aisé de suivre leur itinéraire dans le logis Solski.