Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/143

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exprès. Elle écorche cruellement le chant de Prusse.

Elle a fini. Un silence. Puis un bourdonnement de voix.

Tout à coup, je reste interdit. Les notes enflammées de la Marseillaise, vôtre chant sacré, chers et vaillants alliés de France, éveillent tous les échos de la vieille maison.

Qu’est-ce que cela signifie ?

J’ai eu l’explication plus tard.

L’officier le plus gradé, un commandant, a dit :

— Une politesse en vaut une autre ; Mlle Nèje a joué notre Allemagne par-dessus tout ; nous prions Mlle Sonia de jouer l’hymne qu’elle préfère.

Un dernier accord plaqué ponctue le : Qu’un sang impur abreuve nos sillons.

Ils vont partir à présent, délivrer mes hôtes de leur désagréable présence.

Quoi encore ? Des clameurs dans la rue… Je me précipite à la fenêtre. Les volets sont demeurés entr’ouverts… Je puis voir au dehors sans être vu.