Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/145

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pagnez les coupables… Vous ferez les pansements.

Quelques heures plus tard, les Allemands éloignés, je quittais Pilsk à mon tour. J’avais été admis dans la chambre des pauvres petites ladies… Pâles, haletantes de fièvre commençante, elles trouvèrent la force de me sourire, en murmurant :

— Que le Christ de Pologne soit avec vous !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quinze jours plus tard, l’armée russe avait brisé l’offensive allemande.

Elle repoussait l’ennemi en Prusse orientale… À une journée de marche, je suivais les troupes victorieuses : le canon guidant ma marche ; des cadavres jalonnant ma route.

Nous atteignons un village… Oh ! Oh ! on s’est battu avec acharnement ici. Maisons éventrées, entonnoirs creusant les rues de précipices ; des morts, des armes brisées.

Mais je reconnais cette bourgade ; c’est Pilsk… Et voici la demeure de M. Solski. Qu’est-il advenu de lui, des pauvres Nèje et