Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/154

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de règle ici-bas que chaque jour doit amener sa peine.

Un beau matin, quand Gabriel se leva, il fut stupéfait de voir Laurence errer, inquiète et nerveuse, à travers l’appartement. La jeune femme était pâle, agitée ; un bandeau cachait l’un de ses yeux.

— Que t’arrive-t-il ?

Elle eut un sourire mélancolique :

— Un coup d’air, sans doute, qui me fait beaucoup souffrir.

— Laisse voir.

Laurence étendit les bras avec épouvante :

— Non, non ! … Je viens d’envoyer chercher M. Discrétan. Il m’a toujours dit qu’en cas d’inflammation de l’œil il faut éviter le contact de l’air.

Gabriel s’inclina, vaguement inquiet. Qu’allait dire M. Discrétan ?

Celui-ci arriva bientôt ; mais sa visite redoubla les transes de l’époux. Il s’enferma avec la malade. Gabriel, excusé par l’amour, écouta à la porte. Il entendit des mots étranges, dont le sens lui échappa :