Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/156

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que son mari n’assisterait pas à l’entretien. Gabriel se plia à cette fantaisie de malade.

Bouleversé, se promenant comme ours en cage, il attendit que le praticien quittât la jeune femme. Horreur ! À ses questions, celui-ci murmura :

— Un œil perdu, un œil perdu…, comme vous y allez… Je crois que tout se réparera.

— Ah ! donnez-moi la certitude, docteur.

— Eh bien, je vous la donne… Soyez prudent.

La confiance s’impose, mais ne se commande pas. Le ton du médecin manquait d’assurance. La perplexité de Gabriel ne fit qu’augmenter.

Et comme il restait là, attristé, ne sachant à quel parti se résoudre pour combattre le mal inconnu dont Laurence était atteinte, il eut un cri de frayeur.

Sous un meuble, au ras du plancher, un œil brillait, et dans cet œil il lui semblait retrouver le regard de sa femme.

Laurence, attirée par son exclamation, courut à lui :