Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/172

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— Devenez artiste, ami. Ne demandez à la fleur qu’un parfum, à l’étoile qu’un rayon, et nous vivrons heureux, en bons camarades. Si votre nature, moins poétique que la mienne, ne se peut contenter des spirituelles extases, mon amitié vous accordera des vacances.

IV


Longtemps Fralinzar conserva l’espoir de conquérir le cœur de sa femme. Siegfrid s’y opposa toujours.

Quelles douleurs, quels orages se heurtèrent dans le cerveau de cet homme, qu’affolait l’attitude invraisemblable de Téolis ? Nul ne le sut. Car à qui aurait-il confié sa situation navrante et ridicule ?

À chaque instant, on le complimentait sur le charme de son adorable compagne, et chacun des mots élogieux s’enfonçait en son esprit comme un trait empoisonné.

— Un ange, chuchotait-on en la voyant passer.

Lui songeait avec rage :

— Un ange… non pas, une femme, une