Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/186

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Voilure, gréement, machinerie, composition des équipages, elle s’intéressait à tout ce qui touche à la navigation, interrogeait sans relâche Lagaradt, à la grande fatigue de ce dernier, lequel, pour la première fois, se voyait obligé de parler de bateaux.

Le dimanche vint. Ce jour-là, on dansait près de Weinbrunn.

La tête haute, le cœur rayonnant dans ses yeux, prête à écraser de sa supériorité maritime le cadet Leppertach, la jeune fille gagna l’aire unie où les pieds des chorégraphes villageois martelaient le sol, suivant d’approximative façon le chant d’un fifre.

Mais, ô surprise ! à peine apparaît-elle, que deux hommes se précipitent à sa rencontre.

C’est Leppertach, c’est Cabiller.

Ils s’arrêtent, se considèrent avec étonnement.

— L’autre dimanche, explique le cadet, je fus à Postdam, envoyé par mon père pour conclure un marché. Fraulein Lagaradt est ma verlobte[1].

  1. Verlobte — Fiancée.