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FEMMES ET GOSSES HÉROÏQUES

Le quiproquo voulu par Hermann Flush se produisait. Toute la cité, à cette heure, croyait fermement que le maffioso Basta, vêtu d’une vareuse de coutil, d’une culotte large et d’un béret (costume de Jean, on s’en souvient), s’était installé à la fonda Balbaco pour narguer la police.

Incapable de deviner pareille complication, Dalbret parvint à la puerta Caballina. Sur son passage, les gens esquissaient des sourires, des saluts. Et lui se redressait, enchanté de l’accueil de cette population qui lui était inconnue la veille.

— Ils sont charmants, ces Argentins, se répétait-il, charmants. On n’est pas plus aimable.

Chez Geronimo, ce fut bien autre chose. Le papa, la maman se disputèrent à qui offrirait un siège au visiteur, à qui lui présenterait un verre de mescal (eau-de-vie). On le traitait avec la vénération effrayée des peuples neufs pour les bandits célèbres. Inconscient du rôle qu’il jouait à son insu, il exposa sa demande.

À sa profonde surprise, ses auditeurs répondirent :