Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/50

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entre les persiennes entr’ouvertes. Le vent sans doute les a disjointes. Qui saurait mesurer la part du vent dans la préparation de ce qui doit arriver !

Il leur semble qu’elles deviennent folles.

La fenêtre est ouverte au large, il a fait si chaud, ce 30 juillet, et à travers l’écartement des volets, elles voient…, et leur cœur, leur esprit se refusent à croire qu’elles voient.

À table, Ulrich et Wilhelm sont assis, en face de deux étrangers. Ce sont des uhlans ! À la frontière on les connaît bien, les sinistres cavaliers.

Que font-ils là ?

Mais Ulrich parle, sans soupçonner qu’il répond à la question déchirante :

— Les femmes dehors, nous sommes tranquilles. J’ai serré la strychnine dans le bocal au camphre… ; à onze heures on la coule dans les tonneaux, et en route… Ah ! c’est commode d’être Français… on a la commande de vin de la garnison de Longwy…

— Tu es sur de la dose ?