Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/69

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Storf garde volontiers ceux qui font de la dépense… Vous jouerez à l’ivresse.

— Mais…

— Chut !

Odan Storf s’est rapproché. Il invective lourdement la petite Alsacienne.

— Plus vite que ça, cancrelat d’Alsace. Si j’étais le kaiser, j’exigerais de tous les wackes de là-bas quatre heures de pas de parade chaque jour.

Il rit comme meugle un bœuf. Eh ! eh ! c’est de l’esprit boche, ça.

Cet esprit me semble terrible, comme tout ce qui vient des Schwobs. Par sainte Odile, risquerai-je l’évasion ?

Tout l’après-midi, je me réponds : « Non. » 5 heures sonnent. Je cours à la cantine.

Je mange, je bois les chopes que Gredel remplace de temps à autre. Je demande une bouteille de Champagner, sur l’ordre de la petite. J’en offre à Odan, qui engloutit les verres, à croire que leur contenu tombe dans un abîme. Je le regarde, car Gredel m’a fait signe de ne pas boire.