Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’est-ce qu’il a ? Il tombe le nez sur la table. Il ronfle.

Je cherche la jeune servante pour qu’elle m’explique… Elle a disparu. Ah ! la voici qui rentre avec, à la main, une bouteille vide.

Elle rit sans bruit, découvrant ses dents blanches, blanches même dans sa figure claire et rose de robuste fillette d’Alsace.

— Arrivez, me dit-elle.

Ah ! mon cœur bat. J’aimerais certainement mieux autre chose. Et je la suis, cette gamine endiablée.

Nous sommes dehors, nous passons l’enceinte des ronces. Je regarde partout. Je tremble d’entendre la voix du factionnaire.

La nuit est noire, c’est vrai ; mais ces gueux de Schwobs sont de fins renards quand il s’agit d’ennuyer les autres.

Gredel devine mon anxiété. Elle me tire vers la droite, m’arrête près d’un corps étendu sur le sol.

— Je lui ai offert du bon schnaps. Quand on relèvera les factionnaires, qu’est-ce que son unteroffizier lui offrira ?