Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/116

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présents à l’accident dans la cour du palais n’osa le secourir, et ce fut un Européen, arrivé là par hasard, qui porta le roi blessé dans son appartement. La reine d’Espagne, sous la monarchie absolue, jouissait d’un pareil privilège, si c’en est un.

L’abbaïoureach et l’abbareach. — On désigne sous ces noms le roi qui a abdiqué, et le premier prince du sang ou second roi, qui prendra la couronne à la mort du Roi. Vient ensuite la prea voreachini ou première princesse du sang. Chacun de ces membres de la famille royale, en vertu des lois et coutumes, avait certaines provinces en apanage et les gouvernait.

Les cinq ministres. — Cinq ministres : le chauféa, premier ministre et président du Conseil ; le ioumreach, ministre de la justice ; le veang, ministre du palais et des finances ; le chakrey, ministre de la guerre, et le kralabom, ministre de la marine, venaient au-dessous des princes de la famille royale.

Classe des Mandarins. — Chaque ministre a sous sa direction un certain nombre de Mandarins qui forment des Corps séparés.

La classe des Mandarins est beaucoup plus nombreuse qu’il n’en serait besoin pour l’administration du pays. Elle est insatiable ; elle ruine et appauvrit, par ses exactions, le peuple incapable de lui résister.

Le Serment des Mandarins. — Deux fois par an, les Mandarins viennent boire l’eau du serment à Pnom-Penh ; c’est la forme du serment qu’ils prêtent au Roi. À cette occasion, celui-ci leur distribue des cadeaux. Les absents n’ont rien et sont, de plus, condamnés à une amende.

Classe moyenne. — La classe moyenne n’est représentée que par les négociants Chinois et Malais, qui jouissent de certains privilèges.