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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 7, 1865.djvu/199

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tous ceux qui l’invoquent. » (Rom. 10,12) Il ne se fâche contre nous que lorsque nous ne nous adressons pas à lui en l’invoquant. Il ne se détourne de nous, que lorsque nous ne nous approchons pas de lui. Car il ne s’est fait pauvre que pour nous rendre riches, et il n’a tant souffert pour nous que pour nous encourager davantage à le prier. C’est pourquoi ne tombons jamais dan sa défiance : mais puisque Dieu nous ouvre tant de voies de salut, et nous donne tant de raisons d’espérer en sa miséricorde, quand nous pécherions tous les jours, ne laissons pas de nous approcher de lui pour le prier, et conjurons-le continuellement de nous pardonner nos fautes. C’est ainsi que nous arrêterons le cours de nos péchés ; que nous chasserons le démon de nos cœurs ; que nous attirerons sur nous la miséricorde de Dieu et que nous jouirons enfin des biens éternels que je vous souhaite, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

HOMÉLIE XXIII.


« NE JUGEZ POINT AFIN QUE VOUS NE SOYEZ POINT JUGÉS.- PARCE QUE VOUS SEREZ JUGÉS SELON QUE VOUS AUREZ JUGÉ LES AUTRES, ET ON SE SERVIRA ENVERS VOUS DE LA MÊME MESURE DONT VOUS VOUS SEREZ SERVIS ENVERS EUX », ETC. (CHAP. 7,1, 2, JUSQU’AU VERSET 21)

ANALYSE.

  • 1. Nolite judicare, comment on doit entendre cette parole.


2. Ejice primum trabem de oculo tuo.

  • 3. Les mystères se célébraient les portes closes, pourquoi ?
  • 4. Il faut persévérer dans la prière.
  • 5. De quelle manière la voie étroite devient commode.
  • 6. Le démon substitue le mensonge à la vérité.
  • 7. C’est une plus grande peine d’être privé de la gloire céleste que d’être livré aux flammes de l’enfer.
  • 8. Le Christ est tout pour nous.
  • 9. et 10. Que la frayeur des jugements de Dieu nous doit faire quitter l’amour du monde. – Combien l’humble l’emporte sur l’orgueilleux.


1. Quoi donc ! nous ne devons point reprendre nos frères lorsqu’ils pèchent ? Saint Paul aussi nous le défend, ou plutôt Jésus-Christ par saint Paul, en ces termes ; « Pourquoi jugez-vous votre frère ? Pourquoi méprisez-vous votre frère ? (Rom. 4,10) Qui Êtes-vous pour « oser condamner le serviteur d’autrui ? » (Id. 4) Et ailleurs : – « Ne jugez point avant le temps jusqu’à ce que le Seigneur vienne. » (1Co. 4,5) Comment donc le même Apôtre dit-il en un autre endroit : « Reprenez, corrigez, exhortez à temps et à contre-temps. » (2Ti. 4,2) Et ailleurs : « Reprenez les pécheurs devant tout le monde. » Et Jésus-Christ dans l’Évangile : « Si votre frère a péché contre vous, allez lui faire réprimande en particulier, entre vous et lui. S’il ne vous écoute point, prenez encore avec vous une ou deux personnes. Que s’il ne les écoute point, dites-le à l’Église. » (Mat. 18,15) S’il est vrai qu’on ne doive point juger, comment Jésus-Christ établit-il tant de personnes, non seulement pour reprendre, mais pour punir même ceux qui pèchent ? Pourquoi ordonne-t-il à tous les fidèles de regarder comme « un publicain et comme un païen » celui qui