Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/52

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Plus on se marie tard, et plus il devient difficile de se marier. Il est presque plus scabreux de marier un célibataire qu’une veuve, car celle-ci n’attend d’un homme que ce qu’il est réellement, et éprouve peut-être moins de crainte qu’elle n’en inspire. Le célibataire, au contraire, désire retrouver toutes ses anciennes amours concentrées dans les dernières c’est-à-dire s’il est raisonnable, car autrement il exigera que les dernières surpassent toutes les autres, et justifient ses infidélités passées et son choix déSnitiR Sans doute on pèche tous les jours dans une rivière, et seulement une fois en automne dans un étang ; aussi notre barbon s’écriera-t-il bien étonné, en maudissant son sort : Hélas ! je me suis donc enchaîné trop tôt !


La maladie travaille souvent elle-même à un livre ; une colique peut renverser tout l’échafaudage d’un optimiste ; un estomac em-